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RIG-VEDA

Rig-Veda

Le Rigveda se présente comme une collection de 1.028 hymnes (sûkta) répartis en 10 "cercles" (mandala). Les hymnes comptent de 1 à 58 strophes, le total étant de 10 462 strophes.

Le Rigveda a été codifié à une date imprécisable, longtemps après la rédaction de ses différentes parties.

Editions en sanskrit :

Quelques traductions en français :

Quelques traductions en anglais :

Quelques études et commentaires en français :

Quelques études et commentaires en anglais :

Liens avec l'enseignement théosophique

La Doctrine Secrète de H.P. Blavatsky (dans sa traduction française en 6 volumes) débute sa première partie - L'évolution Cosmique - avec l'hymne X de la lecture VII de la section VIII, telle que traduit par A. Langlois (note de bas de page). Cela correspond à l'hymne 129 du 10ème mandala, intitulé "L'Âme Suprême (Paramatma)". Il s'agit d'un hymne cosmogonique décrivant le point de départ de l'évolution cosmique, depuis l'étape du non-manifesté (pralaya).

L'édition originale de la Doctrine Secrète (1888) fait référence à la traduction de ce mandala (X, 129, 1-7) par Max Müller, en 1859, parue dans History of Ancient Sanskrit Literature, p. 564.

Voici la traduction de A. Langlois, qui date de 1872 (qui diffère du texte inséré dans la traduction française de la Doctrine Secrète) :

1. Rien n'existait alors, ni visible, ni invisible. Point de région supérieure ; point d'air ; point de ciel. Où était cette enveloppe (du monde) ? dans quel lit se trouvait contenue l'onde ? Où étaient ces profondeurs impénétrables (de l'air) ?

2. Il n'y avait point de mort, point d'immortalité. Rien n'annonçait le jour ni la nuit. Lui seul respirait, ne formant aucun souffle, renfermé en lui-même. Il n'existait que lui.

3. Au commencement les ténèbres étaient enveloppées de ténèbres ; l'eau se trouvait sans impulsion. Tout était confondu. L'Être reposait au sein de ce chaos, et ce grand Tout naquit par la force de sa piété.

4. Au commencement l'Amour fut en lui, et de son esprit jaillit la première semence. Les sages (de la création), par le travail de l'intelligence, parvinrent à former l'union de l'être réel et de l'être apparent.

5. Le rayon de ces (sages) partit en s'étendant en haut comme en bas. Ils étaient grands, (ces sages); ils étaient pleins de semence féconde, (tels qu'un feu dont la flamme) s'élève au-dessus du foyer qui l'alimente.

6. Qui connaît ces choses ? Qui peut les dire ? D'où viennent les êtres ? Quelle est cette création ? Les Dieux ont été aussi produits par lui. Mais lui, qui sait comment il existe ?

7. Celui qui est le premier auteur de cette création, la soutient. Et quel autre que lui pourrait le faire ? Celui qui du haut du ciel a les yeux sur tout ce monde, le connaît seul. Quel autre aurait cette science ?

La traduction anglaise par Max Müller, 1859 est la suivante :

Nor Aught nor Nought existed; yon bright sky
Was not, nor heavens' broad woof outstretched above.
What covered all ? what sheltered ? what concealed ?
Was it the water's fathomless abyss ?
There was no death - hence was there nought immortal,
There was no confine betwixt day and night;
The only One breathed breathless in itself,
Other than it there nothing since has been.
Darkness there was, and all at first was veiled
In gloom profound - an ocean without light.
The germ that still lay covered in the husk
Burst forth, one nature, from the fervent heat.
.    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .    .
Who knows the secret ? Who proclaimed it here,
Whence, whence this manifold creation sprang ?
The gods themselves came later into being.
Who knows from whence this great creation sprang ?
He from whom all this great creation came,
Whether his will created or was mute,
The Most High seer that is in highest heaven,
He knows it - or perchance e'en He knows not.

Une traduction anglaise plus récente (R.L. Kashyap, 2007) amène quelques éclairages supplémentaires sur ce texte très abstrus, notamment en incluant quelques termes sanskrit essentiels à la compréhension :

1. Non-existence (asat) then was not, nor Existence (sat) ; neither the principle of movement (rajas), nor Empyrean (vyoman) there beyond. What covered over all (âvarîvar) and where, or what was any resting place (sharman) ? What were the waters (ambhah)? fathomless abyss (gahanam gabhîram).

2. Then was neither death (mrityu) nor life (amrita), nor any sign (praketa) of night and day. That One breathless (avâta) breathed (ânît) by intrinsic-power (svadhâ). None other was, nor aught there beyond.

3. Darkness hidden by darkness in the beginning was this all. This all was an ocean without mental consciousness. All is hidden (apihitam) in the formless being (âbhu) owing to the fragmentation of consciousness. Out of it, One was born by the greatness of its energy.

4. In the beginning, desire (kâma) arose (samavartat) therein. The primal seed (retas) of mind (manas), that was the first. The masters of wisdom (kavayah) found out in the non-existent that which builds up (bandhum) the existence. In the heart the found it by purposeful impulsion (pratîshyâ) and by the though-mind (manîsha).

5. Their ray (rashmi) was extended horizontally. There was something above, there was something below. Seed (retas) was, all-might (mahimânah) was; intrinsic power (svadhâ) below, purpose (prayati) above.

6. Who knows it aright ? Who can here set it forth ? Whence was it born (âjâtâ), whence poured forth (vishrishtih). These gods (devâh) are from its pouring-forth (visarjana), whence then it came-to-be (âbabhûva), who knows ?

7. From what source did the creation (or discharge) (vishrishtih) came into being ? or wether one appointed it or not. He who is over-eye thereof in Supreme Ether, he knows indeed, or knows not (in advance).

Autres citations :

  • Doctrine Secrète, Vol. I, Introduction, p. LV :

Passant maintenant à la plus vieille littérature aryenne, le Rig Véda, et suivant strictement ici les données des orientalistes eux-mêmes, l'étudiant verra que, bien que le Rig Véda ne contienne qu'environ 10.580 versets ou 1.028 hymnes, néanmoins, et en dépit du secours des Brâhmanas et d'une masse de gloses et de commentaires, il n'est pas encore, jusqu'à ce jour, correctement compris. Pourquoi ? Evidemment, parce que les Brâhmanas, " ces traités scholastiques les plus anciens sur les hymnes primitifs", demandent eux-mêmes une clef que les Orientalistes n'ont pu se procurer.

  • Doctrine Secrète, Vol. I, Stance IV, 3, p. 28 :

Il est écrit dans le Rig Véda : "CELA, le seul Seigneur de tous les êtres... l'unique principe qui anime les dieux et les hommes", sortit, au commencement, de la Matrice d'Or, Hiranyagarbha - qui est l'Oeuf du Monde, ou Sphère de notre Univers. Cet Être est assurément androgyne, et l'allégorie de Brahmâ se séparant en deux et se recréant comme Viraj dans une de ses moitiés (la femelle Vâch) en est la preuve . . . Ainsi, d'Hiranyagarbha ou Prajâpati, le Tri-un (la Trimurti Védique primordiale : Agni, Vâyu et Sûrya), émanent les autres sept, ou encore les dix, si nous séparons les trois premiers qui existent en un et un en trois : tous d'ailleurs, sont inclus dans cet un "Suprême" Parama, appelé Guya ou "Secret", et Sarvâtman, la "Sur-Âme".

  • Doctrine Secrète, Vol. I, Stance IV, 5, p. 78 :

Dans le Rig-Véda, Aditi, le "Sans limites" ou l'Espace infini - traduit par le Professeur Max Müller comme "l'infini visible, visible à l'oeil nu (!!), étendue sans limites au-delà de la terre, au-delà des nuages, au-delà du firmament - équivaut à "l'Espace-Mère" contemporain des "Ténèbres". On l'appelle très correctement la "Mère des Dieux", DEVA-MATRI, parce que c'est de sa matrice cosmique que naquirent tous les corps célestes de notre système - le Soleil et les Planètes. Elle est, par conséquent, décrite allégoriquement dans ces mots : "Huit fils naquirent du corps d'Aditi; elle s'approcha des Dieux avec sept d'entre eux, mais elle rejeta le huitième, Mârtânda", notre soleil. Les sept fils qui sont nommés les Adityas sont, cosmiquement et astronomiquement, les sept planètes; et le soleil exclu de leur nombre démontre évidemment que les Hindous peuvent avoir connu - en effet ils la connaissaient - une septième planète, sans l'avoir nommée Uranus. Mais ésotériquement et théologiquement, pour ainsi dire, les Adityas, dans leur sens primitif le plus ancien, sont les huit et les douze grands dieux du Panthéon hindou. "Les Sept permettent aux mortels de voir leurs habitations, mais ils ne se montrent qu'aux Arhats", dit un vieux proverbe; "leurs habitations" sont les planètes.

  • Doctrine Secrète, Vol. I, Stance V, 2, p. 91 :

Dans l'Inde, Fohat est relié à Vishnou et Surya dans le rôle qu'on fait jouer primitivement au premier de ces Dieux ; car Vishnou n'est pas un grand Dieu, dans le Rig Véda . . . Dans les textes sacrés du Rig Véda, Vishnou est aussi "une manifestation de l'Energie Solaire", et on le décrit comme marchant à travers les sept régions de l'Univers en trois enjambées ; mais ce Dieu Védique a peu de choses en commun avec le Vishnou des périodes plus tardives. Par conséquent, les deux (Fohat et Vishnou) sont identiques dans ce trait particulier, et l'un est la copie de l'autre . . . Les "trois pas de Vishnou" à travers les "sept régions de l'Univers", du Rig Véda, ont été expliqués de diverse façons par les commentateurs; on dit qu'ils signifiaient, au point de vu cosmique, le feu, la foudre et le soleil, et qu'ils avaient été faits sur la terre, dans l'atmosphère et dans le ciel ; d'autres ont prétendu que c'étaient les "trois pas" du Nain (incarnation de Vishnou) quoique Aurnavâbha ait dit plus philosophiquement - et très correctement au point de vue astronomique - qu'ils signifiaient les positions diverses du soleil : son lever, son midi et son coucher.

  • Doctrine Secrète, Vol. II, Section IV, p. 55 :

... Il semble en avoir été de même dans l'Hindouisme et dans la Brahmanisme naissant, car dans le Rig-Véda ce n'est pas Brahma qui créé, mais les Prajapatis, les "Seigneurs de l'Être" qui sont aussi les Richis ; le terme de Richi, selon le professeur Mahadeo Kunte, étant rattaché au mot mouvoir, conduire, qui leur est appliqué lorsque dans leur caractère terrestre, en qualité de Patriarches, ils conduisent leurs Armées sur les Sept Rivières.

  • Doctrine Secrète, Vol. II, Section XII, p. 174 :

Les créateurs sont les Richis, à la plupart desquels on attribue la confection des Mantras ou Hymnes de la Rig-Véda. Ils sont tantôt sept, tantôt dix, lorsqu'ils deviennent Prajâpati, le "Seigneur des Êtres" ; ils redeviennent ensuite les sept et les quatorzes Manous, en qualité de représentants des sept et des quatorzes cycles d'Existence, ou Jours de Brahma, répondant ainsi aux sept Aeons, jusqu'à la fin de la première phase de l'Evolution, ils soient transformés en les sept Richis stellaires, les Saptarishis, tandis que leurs doubles humains apparaissent sur cette terre en qualité de Héros, de Rois et de Sages.

  • Doctrine Secrète, Vol. II, Section XII, p. 176 :

L'Esotérisme Oriental n'a jamais abaissé la Divinité Unique Infinie, qui contient toutes choses, à de pareils usages, et c'est démontré par l'absence de Brahma de la Rig Véda et par les modestes positions qu'occupèrent Roudra et Vishnou qui sont devenus, bien des siècles plus tard, les grands et puissants Dieux, les "Infinis" des cultes exotériques. Mais eux-mêmes, tout "Créateurs" qu'ils puissent être tous les trois, ne sont pas les "Créateurs" directs et les "ancêtres de l'homme". Ils sont représentés comme occupant une place encore moins élevée et sont appelés les Prajâpatis, les Pitris, nos Ancêtres Lunaires, etc., mais jamais le "Dieu Un Infini". La philosophie Esotérique représente l'homme physique, seul, comme créé à l'image de la Divinité, qui ne représente, du reste, que les "Dieux inférieurs". C'est le MOI SUPERIEUR, le véritable EGO, qui seul est divin, qui seul est DIEU.

  • Doctrine Secrète, Vol. III, Stance I, 3, p. 57 :

(note 1). Ushunas-Shukra, ou Vénus, est notre Lucifer, l'Etoile du Matin, bien entendu. Le caractère ingénieux de cette allégorie est vraiment grand, dans ses multiples significations. Ainsi Brihaspati (la planète Jupiter), ou Brahmanaspati, est, dans le Rig Véda, une divinité qui représente le symbole et le prototype du culte exotérique ou ritualiste. Il est prêtre, sacrificateur, suppliant, et il est le canal par lequel les prières des mortels atteignent les Dieux. Il est le Pourohita (Prêtre de famille ou Chapelain de Cour) de l'Olympe hindou et le Gourou spirituel des Dieux.

  • Doctrine Secrète, Vol. III, Stance II, 5, p. 65 :

5. La Roue tourna encore pendant trente crores. Note : trente crores "d'années" ; trois cent millions d'années ou Trois Ages Occultes. Le Rig Véda contient la même division. Dans "l'Hymne du Médecin" (X, 97-1), il est dit que "les plantes naquirent Trois Âges (Triyugam) avant les Dieux" sur notre Terre (Voyez la Chronologie des Brahmanes", à la fin de cette Stance).

La traduction de A. Langlois de l'hymne X, 97-1 est la suivante :"Je veux chanter les cent sept espèces de ces Plantes antiques et brunes qui, nées pour les Dieux, ont vécu trois âges(1)." Note (1): C'est-à-dire trois saisons, Vasania, Prâvrich, Sarad.

La traduction (anglaise) du même verset, par R.L. Kashyap, donne une signification différente : " I celebrate the seven and hundred abodes of the brown ones, and the growths of earth born three ages before the gods."

La traduction (anglaise) du même verset, par H.H. Wilson, donne encore une autre signification : " I think of the hundred and seven applications of the brown-tinted plants, which are ancient, being generated for the gods before the three ages."

  • Doctrine Secrète, Vol. III, Stance II, 7, p. 73 :

Deux points importants sont impliqués là : (a) dans le Rig Véda, les Asuras sont d'abord décrits comme étant des Êtres divins spirituels; l'étymologie de leur nom est dérivée de Asou, souffle, le "Souffle de Dieu", et ils ont la même signification que l'Esprit Suprême ou l'Ahoura Zoroastrien. C'est plus tard, dans un but théologique et dogmatique, qu'on les montre jaillissant de la cuisse de Brâhma et que leur nom commença à être dérivé de a privatif et de Soura, un Diuu, soit "pas-Dieu", et qu'ils devinrent les ennemis des Dieux. (b) Toutes les anciennes Théogonies, sans exception - depuis celle des Aryens et des Egyptiens, jusqu'à celle d'Hésiode - placent, dans l'ordre de la succession Cosmogonique, la Nuit avant le Jour, même la Genèse dans laquelle "les ténèbres couvrent la face de l'abîme" avant le "premier jour". La raison de cela c'est que toutes les cosmogonies - sauf dans la Doctrine Secrète - commencent par ce que l'on appelle la "Création Secondaire"; c'est-à-dire, l'Univers Manifesté dont la genèse doit commencer dans une différenciation marquée entre la Lumière éternelle de la "Création Primaire", dont le mystère doit rester à jamais les "Ténèbres" pour la conception et l'intellect limités du profane qui cherche à les pénétrer, et l'Evolution Secondaire de la Nature visible manifestée. Le Veda renferme toute la philosophie de cette division, sans qu'il ait jamais été correctement expliqué par nos orientalistes, attendu qu'ils ne l'ont jamais compris.

  • Doctrine Secrète, Vol. III, Stance IV, 15, p. 114 :

C'est clairement démontré dans divers textes du Rig-Véda - la plus haute autorité pour tous les Hindous, à quelque secte qu'ils appartiennent. Là, Asoura veut dire "spirituel, divin", le mot étant employé comme synonyme d'Esprit Suprême, et le terme d'Asoura, dans le sens de "Dieu", est appliqué à Varouna et à Indra et avant tout à Agni - les trois qui, dans les temps jadis, ont été les trois Dieux, les plus hauts, avant que la Théo-Mythologie Brahmanique n'eût déformé le véritable sens de presque tout ce que contiennent les Ecritures Archaïques. Néanmoins, comme la clef est aujourd'hui perdue, il n'est guère fait mention des Asouras.

  • Doctrine Secrète, Vol. III, Stance IV, 15, p. 125 :

Tvashtri (Vishvakarman) est "l'artiste divin et le charpentier" et il est aussi le Père des Dieux et le "Feu Créateur", dans les Védas. Note : Dans le Rig Véda, Vishvakarman est le plus haut et le plus ancien des Dieux, et leur "Père". Il est le "charpentier ou constructeur", parce que Dieu est appelé, même par les Monothéistes, "l"Architecte de l'Univers".

  • Doctrine Secrète, Vol. III, Stance VI, 27, p.220 :

Kâma est également dans le Rig Véda (X. 129) la personnification du sentiment qui conduit et qui pousse à la création. Il fut le Premier Mouvement qui poussa l'ÊTRE UNIQUE à créer, après sa manifestation hors du Principe purement Abstrait.

  • Doctrine Secrète, Vol. III, Stance IX, p. 239 (note de bas de page) :

Ce verset du Rig Véda (X, 5, 6) : "Les Sept Sages [Rayons de Sagesse, Dhyânis] façonnent Sept Sentiers [ou Lignes et aussi Races dans un autre sens]. Les mortels malheureux pourront atteindre l'une de celles-ci" - verset qui, interprété au seul point de vue astronomique et cosmique, est l'un des plus riches en signification occulte. Les "Sentiers" peuvent signifier les Lignes (Maryâdâh), mais ce sont originairement des Rayons de Lumière, tombant sur les Sentiers qui consuident à la Sagesse (Voyez le Rig Véda IV, 5-13). Cela veut dire des "Voies" ou sentiers. Bref, ce sont les sept Rayons qui tombent librement du Centre Macrocosmique, les sept Principes dans le sens métaphysique et les Sept Races, dans le sens physique. Tout dépend de la clef que l'on emploie.

  • Doctrine Secrète, Vol. III, Stance X, p. 308 (note de bas de page) :

Daksha, "l'intelligent, le compétent". "Ce nom entraîne généralement avec lui l'idée de pouvoir créateur". C'est un fils de Brahmâ et d'Aditi et, suivant d'autres versions, un pouvoir auto-généré, qui, de même que Minerve, jaillit du corps de son père. C'est le chef des Prajapatis, des Seigneurs ou Créateurs de l'Être. Dans la Vishnou Pourâna, Parâshara dit de lui : "Dans chaque Kalpa [ou Manvantara], Daksha et les autres naissent et sont de nouveau détruits." Et le Rig Véda dit que : "Daksha jaillit d'Aditi et Aditi de Daksha", allusion à l'éternelle renaissance cyclique de la même Essence divine.

  • Doctrine Secrète, Vol. III, Stance XII, p. 473 :

Lisez ce qui est dit d'Indra (Vâyou) dans le Rig Véda, le volume Occulte par excellence de l'Aryanisme, et comparez ensuite avec ce qui est dit de lui dans les Pourânas, la version ésotérique et volontairement tronquée de la vraie religion Sagesse. Dans le Rig Véda, Indra est le plus haut et le plus grand des Dieux et le fait qu'il boit le Soma indique allégoriquement cette haute nature spirituelle. (voir aussi Rig Véda X, 10, 5, 2)

  • Doctrine Secrète, Vol. III, Stance XII, p. 476 :

Agni, le Dieu du Feu, est appelé Vaishvânara dans le Rig Véda. Or Vaishvânara est un Dânava, Démon-Géant, dont les filles, Puloma et Kâlakâ, sont les mères d'innombrables Dânavas (30 millions), par les oeuvres de Kashyapa et vivent dans Hyraniapoura, "la cité d'or flottant dans les airs". C'est pourquoi Indra est, en quelque sorte, le beau-fils de ces dieux, en qualité de fils de Kashyapa, et Kashyapa est dans ce sens identique à Agni, le Dieu du Feu, ou Soleil (Kashyapa-Aditya)...

  • Doctrine Secrète, Vol. III, Stance XII, p.481 (note de bas de page) :

Les "sept Karshvares de la Terre" - les sept Sphères de notre Chaîne Planétaire, les sept Mondes, dont le Rig Véda fait aussi mention, sont clairement cités ailleurs. Il y a six Râmjasi (Mondes) au-dessus de Prithivi, la Terre, ou "ceci" (Idâm) par opposition à ce qui est là-haut (les six Globes des trois autres plans). (Voyez Rig Véda, I, 34; III, 56; VII, 10 et 11 et V, 60, 6).

  • Doctrine Secrète, Vol. IV, Partie II, Section I, p. 4 :

Les opinions des Sanscrististes sont tellement divisées et personnelles sur l'importance et la valeur intrinsèque du Rig Véda que ces opinions sont entachées de préjugés de quelque côté qu'elles inclinent. Ainsi le professeur Max Müller déclare que : "On n'est jamais plus impressionné par la considérable distance qui sépare les anciens poèmes de l'Inde de la plus ancienne littérature de la Grèce, que lorsqu'on compare les mythes en voie de formation du Véda avec les mythes pleinement développés et déjà affaiblis, sur lesquels est basée la poésie d'Homère. Le Véda constitue la véritable Théogonie des Races Aryennes, tandis que celle d'Hésiode est une caricature déformée de l'image originale." C'est là une assertion bien catégorique et peut-être un peu injuste dans son application générale, mais pourquoi ne pas chercher à nous l'expliquer ? Les Orientalistes en sont incapables, car ils repoussent la chronologie de la Doctrine Secrète et pourraient difficilement admettre que des dizaines de milliers d'année se soient écoulées entre l'époque des hymnes du Rig Véda et celle de la Théogonie d'Hésiode.

  • Doctrine Secrète, Vol IV, Partie I, Section IV, p. 67 :

Au point de vue ésotérique, les Asouras, transformés par la suite en mauvais esprits et en Dieux inférieurs, luttant éternellement contre les Grandes Divinités - sont les Dieux de la Sagesse Secrète. Dans les parties les plus anciennes du Rig Véda, ce sont les êtres Spirituels et Divins, le terme Asoura étant employé pour désigner l'Esprit suprême et étant le même que celui de grand Ahoura des Zoroastriens. Il fut un temps où les Dieux, Indra, Agni et Varouna faisaient eux-mêmes partie des Asouras.

  • Doctrine Secrète, Vol IV, Partie II, Section VIII, p. 127 :

Shiva, comme nous l'avons déjà dit, est un nom inconnu dans les Védas. C'est dans le Yajur Véda blanc qu'il apparaît pour la première fois comme le Grand Dieu, Mahâdéva, dont le symbole est le Lingam. dans le Rig Véda, il est appelé Roudra le "hurleur", la Divinité à la fois bienfaisante et malfaisante, le Guérisseur et le Destructeur. . . Dans les Védas, il est l'Ego Divin aspirant à retourner à son pur état déifique et c'est en même temps cet Ego Divin emprisonné dans une forme terrestre, dont les passions féroces font de lui le "rugissant", le "terrible".

  • Doctrine Secrète, Vol. IV, Partie II, Section XI, p. 200 :

Il nous faut remonter jusqu'à la source même des renseignements historiques, si nous voulons fournir notre meilleure preuve à l'appui des faits que nous venons d'énoncer. En effet, bien qu'entièrement allégorique, les hymnes du Rig Véda n'en sont pas moins suggestifs. Les sept Rayons de Soûrya; le Soleil, y sont comparés aux sept Mondes de chaque Chaîne Planétaire, aux sept Fleuves du Ciel et de la Terre, les premiers étant les sept Légions créatrices et les derniers les sept Hommes ou groupes humains primitifs. Les sept anciens Richis - les progéniteurs de tout ce qui vit et respire sur la Terre - sont les sept amis d'Agni, ses sept "Chevaux", ou ses sept "Têtes". La race humaine, dit l'allégorie, a jailli du Feu et de l'Eau; elle a été façonnée par les Pères, ou les Ancêtres-sacrificateurs, au moyen d'Agni ; en effet, Agni, les Ashvins, les Adityas (Rig Véda III, 54, 16 ; II, 29, 3 4), sont tous des synonymes de "Sacrificateurs" ou Pères, appelés indifféremment Pitaras (ou Pitris), Angirasas et Sâdhyas, "Sacrificateurs Divins", les plus Occultes de tous. On les appelle Dévapoutra Rishayah ou les "Fils de Dieu" (Rig Véda X, 62,1, 4). En outre, les "Sacrificateurs" constituent collectivement le Sacrificateur Unique, le Père des Dieux, Vishvakarman, qui accomplit la grande cérémonie Sarva-medha et finit par se sacrifier lui-même. Dans ces hymnes, "l'Homme Céleste" est appelé Pourousha, "l'Homme" (Rig Veda X, 90, 1), de qui naquit Virâj (Rig Veda X, 90, 5), et de Virâj naquit l'homme (mortel). C'est Varouna - rabaissé de sa position sublime pour devenir le chef des Seigneurs-Dhyânîs ou Devas - qui règle tous les phénomènes naturels, qui "trace une voie au soleil, pour que celui-ci la suive". Les sept Fleuves du Firmament (les Dieux Créateurs qui descendent) et les sept Fleuves de la Terre (les sept Humanités primitives) sont placés sous son contrôle, ainsi qu'on le verra. En effet, celui qui enfreint les lois de Varouna (Vratâni, ou "cours naturel des actions", lois actives), est puni par Indra (Rig Veda, X, 113, 5), le puissant Dieu Védique, dont la Vratâ, ou loi ou puissance, est plus grande que le Vratanî de tous les autres Dieux. Ainsi le Rig Véda, le plus ancien de tous les antiques recueils connus, peut être représenté comme corroborant les Enseignements Occultes, sous presque tous ses rapports. Ses Hymnes, qui sont les récits écrits par les premiers Initiés de la Cinquième Race (la nôtre), au sujet des Enseignements Primordiaux, parlent des Sept Races (dont deux futures), appelées allégoriquement les sept "Courants" (Rig Véda I, 35, 8) et des Cinq Races (Panchakrishtayah) qui ont déjà habité ce monde sur les Cinq Régions (Panchapradishah) (Rig Véda IX, 86, 29), comme aussi les trois Continents qui existaient. Seuls, les érudits qui découvriront le sens secret du PouroushaSoukta - dans lequel l'intuition des Orientalistes modernes a voulu voir "un des plus récents hymnes du Rig Véda" - pourront espérer comprendre à quel point ses enseignements sont harmonieux et corroborent les Doctrines Esotériques. Il leur faudra étudier, dans tout ce que leur signification métaphysique a d'abstrait, les rapports qui y sont décrits, entre l'Homme (Céleste) Pourousha, sacrifié pour la production de l'Univers et de tout ce qui s'y trouve et l'homme terrestre mortel (Rig Veda, X, 20, 1, 16), avant de comprendre la philosophie qui se cache sous ce verset : " Il (l'Homme, Pourousha ou Vishvakarman) avait sept bûches de combustible qui l'entouraient et trois fois sept couches de combustible ; lorsque les Dieux accomplirent le sacrifice, ils attachèrent l'Homme comme victime." Ceci a trait aux trois Races septénaires primordiales et prouve l'antiquité des Védas, qui ne connaissaient probablement aucun autre sacrifice, dans les premiers enseignements oraux et cela a aussi trait aux sept groupes primordiaux de l'Humanité, attendu que Vishvakarman représente, collectivement, l'Humanité divine.

  • Doctrine Secrète, Volume IV, Partie II, p.221 (note de bas de page) :

Dans l'Hindouisme, tel que le comprennent les Orientalistes d'après le Rig-Véda, les trois Ramjasi se rapportent aux trois "enjambées" de Vishnou ; son premier pas étant effectué dans le monde le plus haut (Rig-Véda, VII, 99, 1; cf.i,155,5). C'"est le Divo Rajah, ou le "firmament", à ce qu'ils croient. Mais il est encore autre chose en Occultisme. La phrase pâreshou gouyeshou vrateshou (cf. I, 155, 3 et IX, 75, 2, ou encore X, 114), du Rig-Véda reste encore à expliquer.

  • Doctrine Secrète, Volume IV, Partie II, p. 222

Quand les Orientalistes Occidentaux auront bien compris le véritable sens des divisions du Monde du Rig-Véda - la double, la triple, la sextuple et la septuple division,  et particulièrement la division en Neuf - le mystère des divisions cycliques appliquées au Ciel et à la Terre, aux Dieux et aux Hommes, deviendra, pour eux, plus clair qu'il ne l'est maintenant...